Dans les Hauts-de-France le CSE France Travail vote unanimement une expertise sur la réforme de l’Accompagnement Intensif

Les changements dans le travail pour les agents de France Travail dus à l’application de la loi Plein emploi conjuguée avec une volonté de la direction de « rationaliser » l’activité pour faire plus avec moins de moyens suscitent des tensions dans les agences qui se répercutent dans les débats des Institutions Représentatives du Personnel.

Le CSE Hauts-de-France a, lors de sa réunion du 27 février 2025, à l’unanimité pour une expertise sur la réforme de l’Accompagnement Intensif. Ceux-ci sont actuellement de 52 000 assurés par 743 conseillers ETP, soit un portefeuille moyen de 70 personnes. Ils devraient augmenter de 20 000 en 2025, avec 56 conseillers ETP supplémentaires, ce qui donne un portefeuille moyen de 90 personnes.

Les élus constatent l’absence d’informations sur

  • les impacts par site du déploiement de l’accompagnement intensif. Nous n’avons aucune information sur comment
  • les portefeuilles actuels, considérés comme accompagnement intensif, vont atteindre des tailles de 50 DE
  • les impacts sur les modalités “classiques” d’accompagnement (suivi, guidé, renforcé). 
  • les impacts par site des redéploiements du personnel pour intégrer les accompagnements intensifs. 
  • le pilotage des 15 h d’activités. 
  • les sites en expérimentation MSA

Face à cette absence d’informations  les élus du CSE décident dans une délibération, de faire appel à un expert habilité, en application des dispositions du 2° de l’article L.2315-94 du Code du Travail afin de réaliser une expertise sur le projet, dans le but 

  • D’une part, de les éclairer sur les choix, les enjeux et les conséquences de ce projet en termes d’organisation, de conditions de travail, d’hygiène, de santé et de sécurité des agents
  • D’autre part, de les assister dans la formulation de l’avis qu’ils devront élaborer sur le projet, conformément à l’article L.2312-8 du Code du Travail